Fille d’Ernest Fournier et de Lily Brélaz, Camille arpente dès ses 8 ans les planches de la Comédie avant de s’installer à Paris. Elle joue pour Lugné-Poë au Théâtre de l’Oeuvre, Charles Dullin à L’Atelier, Henry Bernstein au Gymnase « et la presse évoque alors avec enthousiasme, précise Joël Aguet, son corps magnifique de grand modèle. » Revenant de temps à autre en Suisse romande, elle y pose ses valises pendant la Seconde Guerre mondiale. Elle tourne ensuite en France pour Guitry, en Suisse pour Claude Goretta, joue dans plusieurs fictions à la télévision romande, enregistre de nombreuses dramatiques à Radio-Lausanne et la RSR où « sa voix au timbre grave, un peu rauque, est souvent mise à contribution pour la synchronisation de films venus des Etats-Unis. » Fidèle du Théâtre de Carouge de Philippe Mentha et de la Comédie, elle y clôt sa carrière en 1978 en interprétant la Maude de Colin Higgins dans une mise en scène de Jean Bruno.